Archives mensuelles : août 2015

Ressentis dans ma voie sacerdotale

Cet article va être un peu fourre-tout. Je vais y parler de druidisme, de filiation, de solitude. Tous les questionnements que je me pose et se mélange dans ma tête depuis quelques temps.

Lorsque j’ai découvert le paganisme, je voulais être une fidèle, non l’officiante. A l’époque Morgane Lafey donnait des cours par correspondances gratuits. J’ai dû les suivre 4-5 ans, sans arriver à passer le premier niveau. Il faut dire que ces cours étaient dans l’optique d’entrer dans la prêtrise païenne. Lors d’un échange, celui où elle me refusait de nouveau le passage au niveau au-dessus, elle me déclarait qu’il se peut que, soit ce n’était pas le moment pour moi « d’entrer » en prêtrise, soit que cette voie n’était pas faites pour moi.

Elle avait deux fois raisons. Je n’étais pas prête et la voie qu’elle proposait n’était pas la mienne. Je ne regrette pas son enseignement. J’y ai beaucoup appris sur les cycles féminins et leurs archétypes, il m’a permis d’aborder des dieux Celtes,d’effectuer un premier travail sur les éléments, etc. Elle y conseillait beaucoup de lectures qui m’ont aidé dans mon cheminement : Femmes qui courent avec les loups, Le culte de la déesse-mère dans l’histoire des religions, Vivre la tradition celtique au fil des saisons, Femme magie et politique, etc. Ce fut une période sombre pour moi, de remise en questions, de mise à plat, d’apprendre à me connaître vraiment. Ce fut une période douloureuse. Cependant, avec le recul, période ô combien enrichissante. Un travail nécessaire pour me consacrer vraiment au spirituel et ne plus me noyer dans mes colères, mes peurs, etc.

Tout a pris son sens quand je me suis intéressée au druidisme. Sauf qu’à l’origine, le druidisme je le définissais de la manière suivante : religion polythéiste et panthéiste qui honore les Divinités du panthéon celte, avec un fort lien à la Nature, aux cycles saisonniers, à la terre où nous vivons. Définition un peu simpliste. Seulement voilà, il y a le Druidisme et des druidismes. Et il n’y a qu’à faire un tour sur le net et découvrir la multitude de sites, blogs, clairières, druides pour voir les pratiques et croyances hétéroclites qui composent le druidisme actuel sur le territoire français. Pour ce qui est de l’étranger, je ne me suis pas penchée sur le sujet.

On se retrouve avec des guerres de clocher sans fin. On pourrait croire que ce sont des débats constructifs entre personnes sensées, respectueuses et pleine de sagesse. Ce sont surtout des discussions stériles aux égos surdimensionnés. J’y ai vu des druides chrétiens, des druides à limite du fascisme, des druides hippie flower, des druides austères, des druides illuminés. Noyée dans tout ceci, j’ai parfois bien du mal à m’y retrouver. Même si j’ai eu la chance et l’opportunité de rencontrer des druides humbles, qui reconnaissent leurs lacunes et qui ont la volonté sincère d’apprendre, comprendre et d’aller de l’avant. Et qui me rappelle que moi aussi, je dois restée humble avant tout. Même si ce que je lis ou entends semble le summum de l’erreur, de l’idiotie. Bref, ne pas faire de lutte d’égo à mon tour. Et sincèrement, ce n’est pas évident. Donc toujours une remise en question, qui je pense perdura jusqu’au bout.

Après l’histoire « des » druidismes, voici celle des filiations. La majorité des druides rencontrés s’identifie à une filiation. Une filiation, kézako ? Pour l’expliquer simplement avec mes mots, il s’agit d’une chaîne de druides qui remontent dans le temps par laquelle des enseignements, des traditions ont été transmis, mais également, et le plus important, une sorte de lien spirituel, ésotérique. J’ai déjà eu droit à la filiation des atlantes. Oui, oui, le savoir des druides est ce qui a été sauvé de l’Atlantide et a été transmis jusqu’à nos jours. Il y a ceux qui créent totalement leur filiation, car ils se sont auto-proclamés druides et qu’un druide sans filiation, ça ne le fait pas. Oula, je peux vous dire que ça, ce n’est pas du tout toléré,apprécié dans le « milieu » druidique. Et ça y va à coup de moqueries, coups bas. Je dis vraiment merci aux druides que je connais et qui m’apportent tant. Je crois que je les en remercierai jamais assez. Ils me permettent de me forger un petit cocon pour m’intéresser à l’essentiel et de ne pas perdre de l’énergie en batailles inutiles.

Mais les filiations les plus courantes, les plus entendues sont celles-ci :

  • Le 21 septembre 1717, The Druid Universal Bond plus connu sous le nom de Druid Order (DO), est créé sous l’impulsion de John Toland (1669-1722).
  • Le 21 novembre 1781, Henry Hurle fonde un second mouvement l’Ancient Order of Druids (AOD). Une scission de celui-ci en 1833, va donner naissance à The United Ancient Order Of Druids (UAOD), friendly society.
  • Le 21 juin 1792, Iolo Morganwg réunit à Londres (Primrose Hill), en présence de John Toland, la premièreGorsedd Beirdd Ynis Prydain (Collège des Bardes de l’Île de Bretagne).

Des Francs-Maçons au XVIIIème siècle qui ont voulu recréer le druidisme. Mise en situation : nous sommes au début de la Celtomanie où on fantasme sur le casque à ailettes et le culte des menhirs. Nous sommes bien loin des découvertes archéologiques actuelles qui nous permettent de beaucoup mieux appréhender qui étaient réellement les Celtes et les Gaulois. Et non, ils ne mangeaient pas de sanglier ! (Tiens ce pourrait être une idée d’article des erreurs les plus couramment admises). Si vous souhaitez en savoir plus sur les filiations, vous pouvez faire un tour sur Wikipédia =>Néodruidisme

Donc pourquoi se légitimer par une filiation que je trouve personnellement bancale ? Et bien je commence à comprendre que c’est une marque de respect aux Anciens qui ont voulu faire renaître le druidisme, même si leurs objectifs ne sont pas très clair. C’est aussi reconnaître le travail de recherche et de transmission qui a été fait depuis par les différents druides qui se sont passés le flambeau. Donc pour moi, pas de filiation sur un piédestal, mais la reconnaissance du travail effectué par les hommes et les femmes qui m’ont précédée dans cette voie. Pour ce qui est du lien ésotérique et spirituel….. Peut-être qu’en avançant dans cette voie, j’y verrai plus clair. Car d’après ce que j’en ai compris, il semble que ce soit bien plus qu’un égrégore.

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La solitude …. J’ai déjà lu à plusieurs reprises que celles et ceux qui entraient dans la voie sacerdotale connaîtraient la solitude. J’ai lu le pourquoi, le comment et je l’ai compris. Du moins, c’est ce que je croyais. Et l’évocation de ce mot éveille plusieurs impressions, touchent plusieurs domaines. Depuis que j’ai l’âge de 12 ans, je veux être mère, Peu de temps après avoir pensé devenir nonne. Les idées fixes sont parfois bien étrange. J’ai dépassé la trentaine, je vis seule et je n’ai pas d’enfant. Je ne regrette pas d’en avoir eu avant. Au delà du faites que je n’ai pas rencontré la bonne personne pour fonder une famille, j’ai pleinement conscience qu’avec toute la colère qui me brûlait de l’intérieur, quelque soit l’amour dont je suis capable, j’aurais rendu mes enfants malheureux.

Sauf qu’aujourd’hui, j’ai la certitude que je finirai seule sans enfant. Comme une évidence. Et j’ai le sentiment que c’est lié à ma voie sacerdotale. En ce moment, je l’accepte. Il faut dire que les vies de couple de mes amies ne me font pas vraiment regretter mon célibat. Mais lorsque viendra l’heure où la fertilité me quittera définitivement, si je ne m’y suis pas bien préparée, je m’effondrerai….

J’ai le sentiment que tout ceci est liée à la voie sacerdotale que j’ai prise, car je me rends compte que si je vais jusqu’au bout, cela m’engagera pleinement, complètement. Qu’il ne faudra pas que je sois parasitée par des problèmes du quotidien que peut apporter le facteur humain (les activités du petit, la crèche de la petite, les papiers administratifs du conjoint, etc). Je me rends compte que c’est mon côté féministe qui s’exprime ici et que je généralise sûrement à tort. Mais combien de père sont-ils prêts à laisser leurs femmes être très occupées au point de souvent mettre de côté leur vie de couple, leur vie de famille ? Je ne parle pas d’abandonner complètement le rôle de femme et de mère (quel horreur !), mais bien de pouvoir partir souvent sur les lieux de célébrations ou simplement de rentrer dans sa bulle pour se consacrer à sa fonction sacerdotale. Bien sûr, peu de femmes accepteraient également un tel sacrifice, un conjoint absent, un père peu présent. Mais j’en vois également beaucoup le dire et l’accepter par amour. Des hommes, je vois de tout. Des hommes à la parlote fier, qui ne lancent pas un regard aux morveux, puisque y a bobonne pour s’en occuper. Des hommes qui comparent et ne supportent pas qu’on se consacrent plus à leurs enfants qu’à eux. Alors ne s’occuper ni de l’un, ni de l’autre, ……. Et je vois des hommes totalement investis dans leurs rôles de pères, parfois maladroits mais qui ne l’est pas, et vraiment aimant avec leurs enfants. Néanmoins, ce sont les mêmes qui appellent Madame toutes les 5 minutes, car sans la veille rassurante de leur tendre moitié, ils ne savent rien. Je sais que mon propos est injuste. Mais c’est ce que je vois. Et quand je ne le vois pas, je n’ai qu’à écouter mes amies discuter de leurs vies de familles. Donc, si je vais jusqu’au bout, vais-je devoir sacrifier mon désir d’enfant, de vie de famille ? Trouverai-je un compagnon de route, ami-amant, qui supporterait une telle concession ?

Depuis le début, je parle de fonction sacerdotale, sans préciser laquelle. Etant dans le druidisme, la logique voudrait que ce soit pour devenir druidesse. Oui mais voilà, si on reprend les sources historiques, nulle trace de druidesse au temps de l’indépendance des Gaules. Après lors de l’Empire Romain, certains empereurs aimaient se faire lire l’avenir par des druidesses. Il semblerait surtout qu’elles s’étaient attribuées ce titre pour se faire une meilleure pub. Devineresse, prophétesse peut-être. Mais pas d’enseignement druidique pour ces femmes. Sur les druidesses, je lis de tout. Et de n’importe quoi. Selon mon point de vue personnel comme toujours. Mais dans tout ceci, je ne trouve que des discours pro-druidesse et anti-druidesse. Perso, je connais des druidesses d’aujourd’hui qui ont amplement mérité leur titre. Mais devant tout ceci, et sachant que je ne parviendrai peut être jamais au bout de cette voie sacerdotale, je vais pour l’instant me désigner comme apprentie-prêtresse. Parce que druidesses ou non, femmes de grands savoirs dans tous les domaines ou exclu de cette fonction, je suis certaine que des femmes avaient des rôles religieux, ne serait-ce qu’auprès de certains sanctuaires. Ce n’est qu’une interprétation personnelle. Mais je vais me fixer à celle-ci pour le moment.

=> Je serai curieuse de voir dans quelques temps (mois, années) si ma pensée sera toujours la même, ou si elle aura encore évolué sur ces sujets.

Transcendance musicale

Mon article va peut-être vous surprendre, car je vais vous parler de deux musiques de Beyonce.

Beyonce, on y échappe pas à la radio, à la télé.  Avec des clips plus ou moins sulfureux. Et puis, je sais pas vous, mais moi, une nana qui se tortille avec le corps d’une déesse, grrrrrrrrrrr ….. Moi, jalouse ? Jamais ! Bon allez, si un peu. 😉

Et puis un jour, un de mes collègues, fan d’elle, me la fit découvrir différemment. J’ai découvert une voix magnifique. Car, je n’avais jamais chercher à dépasser cette image de corps et de déhanchés. ça aurait pu en rester là ……

L’année dernière, alors que j’effectuais mon ménage d’autel « rituel  » (voir https://nomdunepaienne.wordpress.com/2015/08/10/autel-personnel/ ), j’avais mis de la musique en fond sonore. Je ne suis pas une connaisseuse. Ma culture musicale est même chaotique. Impossible de retenir les titres – les groupes/chanteurs – style musicaux et de les associer. Par désespoir de cause, je les classes en 4 catégories qui se recoupent : J’aime / j’aime pas, ça se danse / ça se danse pas.  Ce jour-là, je ne prêtais guère attention à ce que j’écoutais.

Et puis, je me suis sentie …. partir ….. Pas la transe chamanique, ni le voyage astral. Non juste partir. Comme si, j’avais trouvé l’équilibre en moi et que j’autorisais mon esprit à s’élever. Les pieds à la terre et les mains au ciel. Plus de peur, plus de doute. Juste un bien-être sans nom, une douce euphorie. Et toutes les questions disparaissent, car c’est comme si tout devenait plus évident, plus lumineux. Et cette douce joie qui s’insinue profondément en moi, et je sens l’amour croître. L’amour de cet instant présent, l’amour de cette étincelle de vie sacrée qui m’a été offerte, l’amour de mes Dieux. Je suis heureuse dans ce simple geste de prendre soin de mon autel. Je suis heureuse de me mettre à danser, simplement pour exprimer ce que je ressens, simplement pour dire merci. Et cette musique je me suis mise à l’écouter en boucle.

Halo de Beyonce

Par la suite, bien sûr, je suis allée voir le sens des paroles que vous pourrez lire ici. Et elles m’ont interpellée. Un peu comme une profession de foi dans mon paganisme. Je ne vois pas mes croyances comme « tout est amour et lumineux, bienvenue dans le monde des Bisounours ». Je ne vois pas un des Dieux que je vénère comme « mon sauveur » .  Mais choisir cette voie a été un peu comme un sauvetage personnel, car je m’y suis (re)trouvée. Parce qu’autant l’obscurité peut y être profonde, autant la lumière peut y être intense. Parce que je laisse mourir un  infime partie de moi à chaque pas, à chaque fois que j’approche de la lumière, la connaissance, la sagesse, le divin ….. Alors quand je me sens trop ligotée dans mon quotidien superficiel et que je veux retrouver un semblant de spiritualité, j’aime à écouter cette musique en boucle.

Je vous ai parlé d’une deuxième musique de Beyonce. Celle-ci beaucoup moins éthérée. Je crois que j’ai simplement découverte cette chanson lors d’une émission de clips. Le clip m’a beaucoup plus car j’ai adoré cette image de Beyonce simple, si on peut le dire quand on porte une tonne de bijoux bling bling autour du cou lol. Mais simple, car elle a l’air de ne pas se prendre la tête et de profiter de l’instant, grand sourire aux lèvres, ayant l’air de s’amuser comme une gamine. Si c’est du pur marketing, c’est réussi. Et puis la musique…….  Tout d’abord ce rythme, ces percussions (ou batterie ?), qui vous ancrent dans le sol. Donnant envie de faire ressortir ces impulsions nichées au plus profond notre corps, de faire remonter celles des entrailles de la Terre pour les laisser s’exprimer dans notre monde. Cette voix à la fois douce et ferme, vibrante, qui dégage une joie de vivre avec assurance. Cette voix qui nous élève, tout en maintenant le lien à la Terre.  Halo m’élevait, celle-ci m’enracine. Ce n’est plus cette douce musique éthérée. C’est de la joie de vivre physique. C’est prendre conscience de mon corps, du monde qui m’entoure, des ses beautés, de ses richesses. Et toujours dire « Merci » , encore et encore ….

XO de Beyonce

Le genre de musique que j’ai envie de mettre pour partager la fête avec les ami(e)s. J’aime me l’écouter après Halo, pour un retour en douceur dans le monde physique et continuer à sourire.  😀

Et là, de nouveau, petit tour par la traduction des paroles ici . Nouvelle chanson d’amour. On y parle encore de lumière. Mais l’obscurité y apparaît. Paroles beaucoup plus terre à terre. Et pas de profession de foi pour celle-ci. Bon je peux chipoter que je cherche les divinités quand je me trouve dans ma propre obscurité. Mais ce serait vraiment chercher à coller aux paroles de toutes les manières possibles. Par contre, quelques souvenirs amoureux remontent en mémoire. Ce que j’aime avec cette musique, c’est que rien de négatif remonte, juste des moments heureux et intenses. Une autre belle manière de dire merci pour ma vie, pour mon étincelle de vie, feu sacré pour lequel je ne remercierai jamais assez les divinités.

Faire soi-même

Je n’arrive pas à savoir si c’est mon amour de l’histoire qui a influencé mes croyances ou l’inverse.

Toujours est-il que je ne me vois pas vivre  mes croyances,  aborder mon panthéon, sans m’intéresser aux peuples qui le vénéraient. Les Celtes.

Cette année, au mois de mai, je me suis rendue aux Jeux Romains de Nîmes.J’y ai retrouvé des amis. Dont des reconstituteurs romains. Les Jeux Romains sont l’occasions de scènes historiques rejouées : l’accord passé entre les Romains et les Volcques Arécomiques pour devenir alliés, en prêtant serment sur la source sacrée du dieu Nemausus. Ou encore une scène de sacrifice romain à la gloire de l’empereur (sic !).

Oui, parce que des gaulois alliés aux Romains, il y en a eu. Mais ceci est une autre histoire.

Bref, j’ai cogité et j’ai décidé de me faire plaisir. L’année prochaine j’y retourne en costume de gauloise et je prévois des offrandes pour la source (offrande spontanée  de deux pièces de monnaie cette année, essayons de faire mieux).

Mon idée est la suivante :

  • robe de dessous en lin blanc, à manches courtes, bordées de galons si possible (et surtout s’il ne fait pas trop chaud)
  • robe de dessus en lin sans manche. J’ai acheté par correspondance un magnifique tissu en lin à grands carreaux bleu et marrons. Problème il est beaucoup plus foncé que sur la photo. Et s’il fait aussi chaud que cette année, je vais cuire sur place. Mais le tissu est tellement beau que je trouverai autre chose à faire avec !
  • des brogues ou chaussures gauloise en cuir, je n’ai pas le matériel ni les compétences. Je vais donc devoir les acheter toutes faites. Et pour avoir de la qualité, je vais devoir y mettre le budget.
  • un sac pour mettre les affaires (portable, porte feuilles et surtout de l’eau ! oui parce que la source n’est pas potable). En tissu ? En cuir ? J’y réfléchis encore….
  • une ceinture. Il y a le choix entre une ceinture en cuir mais je n’ai pas de modèle gaulois ou une ceinture tissée.

J’ai pris l’option ceinture tissée.

J’ai donc explorer le net et j’ai trouvé ces liens vraiment intéressant :

Tissage aux plaquettes et au peigne

https://mickytissages.wordpress.com/tutoriels/tutoriel-tissage-tablettes/

Si j’ai appris quelque chose avec le temps, pourtant une évidence mais je m’emballe toujours, c’est de commencer pas compliqué. Donc j’ai décidé de tisser une ceinture au peigne. Un peu de carton, un peu de tri dans mes pelotes de laine et me voilà lancée !

ceinture

Ce n’est pas de l’art, ce n’est pas régulier, ce n’est pas de la laine 100% naturelle, mais je m’éclate !

Tisser est répétitif, tout en demandant un minimum d’attention et de précision pour avoir un résultat correct. Mais ça laisse partir l’imaginaire. Je repense parfois aux Parques et aux Moires. Ce lien, ce fil, qui passe dessus, dessous avec régularité. Mais si nous manquons de prudence, il est trop lâche et la ceinture se défait, trop tendu, il peut se casser. Un peu comme notre rapport à la vie. Savoir trouver le juste milieu. Et aussi le plaisir d’être dans l’instant, concentrée sur ce que je fais, centrée 😀

Et mon esprit s’évade, dessus, dessous, tasser le fil pour une bonne tenue, continuer, dessous, dessus, ……

Cela me rappelle mon entrée dans la clairière, au printemps 2014. Pour l’occasion, je m’étais fait un bracelet en macramé blanc et rouge.  J’avais écrit un texte que j’avais dis à voix haute :

 » […] Je laisse, derrière moi, peurs et doutes pour mieux renaître

Et je me présente à vous, humble, Dieux et Déesses

Rouge dehors, Blanc dedans

Blanc dehors, Rouge dedans.

Par ce bracelet noué, je vous offre mes voeux :

Blanc, la sagesse et l’humilité

Rouge, la force vive et le courage.

Puissiez-vous les accepter comme marque de mon entrée dans la voie sacrée. […] « 

Puis j’ai jeté mon bracelet au feu sacrificiel, avec mes autres offrandes : pommes, framboises de mon jardin, etc.  J’ai toujours des peurs et des doutes. Mais ce jour-là, j’ai laisser mourir ceux qui me faisait hésiter d’entrer dans la voie sacerdotale druidique.

Et me voilà à perdre le fil de mon sujet  😉 .

J’accorde beaucoup d’importance à faire par moi-même. Quitte à y renoncer après réflexion, car ça demande trop de matériel (mon budget n’est pas illimité), une technique qui demande un peu d’apprentissage et du temps. Car ça donne plus de sens, plus d’investissements dans l’objet. Et j’en éprouve toujours une certaine satisfaction. Même s’il est raté. Car c’est moi qui l’ai fait et j’ai éprouvé du plaisir à le faire.  Mais quand je fais une offrande aux Dieux : biscuits maisons, bracelet en macramés, fleurs de ma terrasse, etc, j’y trouve vraiment plus de sens.

Les noisettes et les pommes, c’est pas mal non plus  ! 😀

Autel Personnel

Lorsque j’ai débuté dans le paganisme, j’ai essayé de lire le maximum d’informations.

Une qui revenait souvent était de faire son autel  personnel, son autel domestique. Quand on débute, on veut bien faire. Mais avec toutes les informations , plus ou moins justes, on s’y perd. Tout est nouveau et même si ça nous semble évident, on n’en comprend pas forcément toute la signification.

Pour mon autel, ça a été de même. J’ai commencé à la fin de mon adolescence alors que je vivais encore au domicile familial. Ma mère ne comprenait pas mon cheminement et craignait le pire pour moi. Mon autel fut placé dans un recoin de ma chambre.  Tellement bien caché que je ne me rappelle même plus comment il était :-D.  Je n’avais pas les moyens donc ma représentation divine était une image de la triple déesse trouvée sur le net, qui me plaisait et que j’avais collé sur un carton . Je l’ai encore !

J’ai par la suite acheter une petite table dans mon budget, des coupe, bougies, encens,  un joli coupe-papier pour faire un athamé, bougeoirs, etc …. J’ai tâtonné, cherché, déplacé l’autel….

blog

Imbolc 2014

Résultat, il n’a presque plus rien à voir aujourd’hui. Il est sur une étagère, au milieu de mon salon, à la vue de tous, orienté vers l’Est. C’est d’ailleurs amusant, étant donné que je suis une cumulatrice d’objets (beaucoup de mal à jeter) et une grande désordonnée, mon autel ne dénote pas au milieu de tout ça. Certaines personnes n’ont même pas l’air de le voir ou alors font comme si  :-D. On y trouve maintenant des pierres, les statuettes  de 3 divinités, faites de mes petites mains en argile qui sèche à l’air libre, quatre objets pour les 4 éléments, une broderie made in myself ainsi que porte -encens et certains pots.  L’inconvénient de l’argile qui sèche à l’air libre,c’est que le produit imperméabilisant vendu (du moins celui que j’ai) disparaît au moindre frottement.  Solution, j’ai fait un stage de poterie récemment, j’en ai bien profité !

 

blog

Yule 2014

Je ne suis pas régulière autant que je le devrais sur mon autel. Alors j’ai mis en place une petite tradition. Quelques jours avant une fête, je le nettoie. Je prends chacun des objets avec douceur et respect, j’essaie d’y mettre des pensées positives et j’essuie la poussière. C’est un de mes petits rituels personnels. Je sais que je me sens terriblement bien après. C’est ma manière de monter aux divinités, que je vénère, le respect que je leur accorde, Egalement de me réapproprier mon autel. Comme  à chaque fois que j’ai crée un objet pour lui.  Puis j’essaie de fabriquer une petite décoration en rapport avec la fête (pas toujours bien réussi d’ailleurs lol) qui ornera l’autel jusqu’à la prochaine célébration.

ostara 2015

Ostara 2015

Je pense qu’il n’a pas fini d’évoluer, mais depuis que j’ai trouvé la voie dans le druidisme (plus de 10 ans après ma découverte du paganisme) cet autel me paraît bien plus  » clair « .

Savoirs. Oui, mais lequel ?

Savoir, Savoir-Faire, Savoir-Etre. Je pense que comme dans tous les domaines, il nous faut trouver l’équilibre entre ces 3 Savoirs. Par exemple, dans mon cas, dès que je ne suis pas à l’aise, je me retranche dans la théorie, le Savoir.  Par crainte de ne pas savoir faire justement. C’est pourquoi en dehors de prières devant mon autel ou d’offrandes dans la nature, je ne ritualise pas seule. Je l’ai fais une fois ado et ça a failli méchamment capoter. De plus, j’aime énormément les rituels en groupe, mais c’est une autre histoire :-D. Le Savoir appelle connaissance et réflexion. Or, le Savoir-Faire au contraire appelle pratique et une certaine intuition.  C’est ainsi que je le comprends. Et c’est surtout cela. Il faut que j’apprenne à faire confiance à mon intuition. Quitte à faire des erreurs, l’accepter et recommencer avec sérénité. Je trouve cet équilibre à trouver important dans ma vie profane. Mais  également, voire même plus encore, dans ma vie spirituelle. Il arrive fréquemment que l’on soit plus doué dans l’un ou dans l’autre. A la base, j’ai une excellente mémoire qui m’aide énormément pour le Savoir.  Cependant, cela ne doit pas nous empêcher de travailler à trouver l’équilibre et le maintenir.

Petit coloriage maison pour me détendre ...

Petit coloriage maison pour me détendre …

Bon, et le Savoir-Être alors ? C’est celui auquel j’attache le plus d’importance. Oui, même si je viens de vous parler d’équilibre 😉 . Quand j’étais enfant, on m’a enseignée la politesse, le respect, le Savoir-vivre (tient un autre ! ) et on m’a enseigné tant bien que mal une certaine forme de bon sens.  C’est ainsi que je définirai le Savoir-Être pour simplifier. Le Savoir-Être est pour moi le minimum vital à toute relation saine. Du début à la fin.  Et c’est je pense ce qui mènera  l’humanité en général et les païens en particulier à une action constructive. On ne  bâtit pas une maison solide sans fondation. Alors quand je rencontre un Érudit avec un tel Savoir qui me fascine ou un Artisan dont le Savoir-Faire est admirable, mais avec le Savoir-Être  d’un hippopotame en furie ou ou la froideur d’un mur de glace, ça ne passe pas. L’hippopotame a l’excuse de vouloir défendre son territoire, le froid est nécessaire à l’existence du mur de glace.  Mais pour ces personnes agressives, hautaines, prétentieuses ou autres, quelle est  leur raison ? Le coup de   » j’ai vécu des choses horribles « , « on m’a trahi et je ne fais confiance à personne », etc. Sincèrement, je m’en fiche.  J’ai perdu assez de temps et d’énergie à vouloir être compréhensive par le passé. Il t’est arrivé des malheurs ? Cite moi une personne qui n’en a jamais eu. On t’a fait du mal ? A moi aussi,  Je pourrais être à l’écoute ? Pourquoi ? Je ne te connais pas et tu me coupes mon espace de parole. Alors deux choses à retenir. Primo : Je n’ai pas à porter le poids pour quelque chose que j’ignore et pour lequel je n’étais pas présente. Deuxio : je n’ai pas à faire l’effort de supporter ce que toi-même tu ne supportes pas. Alors quand je rencontre un païen érudit qui aime batailler pour des sornettes parce qu’il est aigri, ou un païen qui veut changer le monde en  » bien  » en rentrant dans le lard parce qu’il est frustré de sa vie quotidienne, je dis STOP. Apprenez donc le Savoir-Être Messieurs -Dames et enlevez vos œillères, ça sera le début d’un grand pas pour l’humanité. Diogène de Laërce à écrit dans Vies de philosophes illustres , Prologue 6  que les Druides ordonnaient aux hommes  » d’honorer les dieux, s’abstenir de faire du mal et de s’exercer à la bravoure  « . On y retrouve le Savoir, le Savoir-Faire et le Savoir-Être.  Mais on peut le résumer à un seul : Savoir-Être .

Païenne un jour, païenne toujours ?

Comme bon nombre de personnes, j’ai grandi à la campagne, j’ai été bercée par les contes de fées et peut-être même que certain(e)s d’entre vous ont eu un jour la certitude d’être un Enfant du Soleil.

J’ai voulu rentrer dans la  » norme  » à l’adolescence, tout en m’intéressant à l’ésotérisme . Mais ce n’est qu’à l’âge adulte, le jour où j’ai réellement compris la signification du Paganisme, que j’ai su que c’était ma Voie. Comme un retour aux sources.

Enfin, dernière étape actuelle, mon entrée dans le druidisme.

Païenne ayant dépassé la trentaine, je vis dans le Sud de la France. Mon chemin n’a pas toujours été tracé, j’ai eu mon lot de doutes, de remises en question et quelques signes et clins d’oeil de l’Autre Monde sur le tard. Peut-être m’a-t-il fallu cheminer tout ce temps pour être réceptive 🙂

Depuis un moment, je navigue sur la Toile et j’ai plaisir à découvrir et lire de plus en plus d’articles sérieux ou de témoignages d’autres païens. J’ai longtemps hésité à me mettre à écrire :

– » ça prend du temps « ,

–  » tu n’as pas assez d’expérience / vécu / connaissances / connexions avec les Dieux  » (entourer la bonne réponse  😉 )

ou encore  » les critiques peuvent être extrêmement violentes sur le net « .

Cependant je me suis rendue compte que ces articles alimentaient mes questionnements, ma réflexion, mes arguments (que ce soit pour ou contre). Qu’ils alimentaient d’autres blogs où certains auteurs rebondissent pour donner leur propre point de vue.  Alors je me dis que j’ai envie de partager à ma manière ce mouvement croissant qui j’espère débouchera un jour à la Paix dans le Monde ! (on peut toujours rêver 😀 )