Il fait beau ! Il fait chaud !
Certains amandiers sont encore en fleurs, les forsythia et les pissenlits illuminent l’herbe de leur jaune d’or. Quelle énergie depuis presque un mois ici. Depuis fin février, nous avons un temps magnifique. La Terre revit, se pare de mille couleurs, les plantes s’éveillent et s’épanouissent. Je crois qu’entre les jaunes étincelants, les blancs incandescents ou le violet profond de mes muscaris, la couleur que je préfère est celle des jeunes feuilles.
C’est rapide et demande beaucoup d’observations. Mes voisins les Chênes en sont les parfaits exemples. Couverts de bourgeons qui se gonflent de sève, de petites feuilles sortent pour grandir. Et ne serait-ce qu’en quelques jours, de la taille d’un ongle de bébé, vous vous retrouvez avec des feuilles aussi grandes que la paume d’une main ! Et d’une couleur vert tendre. A la fois douce et très dynamisante. Belle et rayonnante. Pour moi, c’est celle-ci la couleur du printemps. Avant de foncer pour les grosses chaleurs d’été.
La Terre, Mère-Terre, rayonne sous un ciel azur et Bélénos flamboyant. Et l’on se sent entraîné dans un pur éblouissement d’énergies, de vibrations.
Depuis bien longtemps, je n’avais plus ressenti Cernunnos. Je l’ai senti très présent en cette période sombre, parfois fatigué, mais toujours bienveillant. Et je sens encore qu’il veille. Je ne sais comment l’expliquer. Sûrement une histoire rationnelle de température et de volume d’air qui augmente avec la chaleur. Mais je sens le ciel prendre son essor. Présent, léger, bénéfique, lumineux. Taranis approche. Son souffle se fait sentir.
Le solstice d’hiver, je sentis le pouvoir de guérison de Maponos, le jeune Soleil renaissant, sur mon feu intérieur, mon étincelle divine, mon feu vital. Je sentis même la présence des esprits des ancêtres, veillant sur leurs descendants et les aidant à passer cette renaissance et/ou épreuve. Cela dépend de nos ressentis. Je me suis sentie forte.
Imbolc, fête de la Déesse-Mère qui se remet de ses couches, de l’abondance du lait nourrissant et de la purification. Je fis un rituel de purification de mon foyer, mais également de mon corps. En parallèle, enchaînement de cause à effet ? Forme de magie sympathique ? Je sentis les dernières noirceurs ; qui occultaient mon cœur, empêchaient le rayonnement de mon soleil intérieur, la pleine puissance de mon propre pouvoir guérisseur ; fondre, se dissoudre, disparaître. Et je me suis sentie bien.
L’équinoxe de printemps, la Terre redevenue vierge se laisse aller à la séduction d’une nouvelle jeunesse, de l’ardeur du Soleil chaque jour plus puissant. L’énergie flamboie et commence à s’extérioriser. Bélénos, l’Oeil-du-Ciel-qui-voit-tout nous insuffle son brasier. Envie de donner des coups de pieds dans de vieux carcans. Il est bel et bien temps de faire le grand ménage de printemps. De faire place, d’agir, de suivre son instinct, de remercier pour ces nouvelles opportunités à la fois matérielle et spirituelle. Il est temps de sortir de ma coquille. Bonheur de rapprocher sa vie de ses vraies valeurs. Je me sens puissante.
Comment trouver les mots
Pour vous remercier, Ô Divinités,
En ce jour, tout me paraît si beau
Et je me reprends à espérer.
Diolcatons.