Mabon est une divinité galloise. En gaulois, il est Maponos » le Fils « . Il est évoqué dans plusieurs textes, dont la légende Kullwch et Olwen (Légende dont j’espère pouvoir être capable en faire un article un jour). Mabon évoque le Jeune Soleil, celui qui renaît chaque année au solstice d’hiver.
Je me suis toujours demandée pourquoi l’équinoxe d’automne portait ce nom alors que le Soleil est en déclin. Imbolc, Beltaine, Lughnasad, Samain sont les noms irlandais des fêtes celtiques connues. Yule est le nom de la fête du solstice d’hiver dans la tradition nordique il me semble. Pour ce qui est d’Ostara, j’avais lu un article sur un blog païen (impossible de remettre la main dessus), où le rédacteur se posait des questions sur l’origine d’Ostara/Eostre. Car aucun des textes sur cette fête, qu’on trouve de manière répétée sur le net, ne cite ses sources.
Litha suit le même chemin. Ou alors est-ce une déformation de » Ligo » ? Si vous vous rappelez de mon article Les pays baltes, j’avais tout d’abord cru que Ligo était une déesse avant de comprendre qu’il s’agissait du nom d’une fête. Ligo se prononce Ligwa et signifie « se balancer ». Elle se fête la veille de la St Jean. Soit le 23 juin. Voir également ce lien : Fête de Ligo en Lettonie. Bon, c’est qu’une simple hypothèse. Et je n’ai pas assez de connaissance en linguistique et sur l’évolution de la langue. Mais au moins, ça me parle.
Pour en revenir à Mabon, je me suis trouvée une explication qui vaut ce qu’elle vaut. Donner ce nom à cette fête lui donnerait une valeur apotropaïque et propitiatoire. Punaise ! Je ne pensais pas que j’arriverais un jour à placer ces deux mots . Ceci-dit, c’est peut-être très mal formulé :-P.
- apotropaïque : L’adjectif apotropaïque (du grec apotropein, « détourner ») est appliqué à ce qui conjure le mauvais sort, vise à détourner les influences maléfiques. (Wikipédia).
- propitiatoire : Qui a pour objet de rendre propice. (Larousse)
Bref, on essaie d’écarter le danger de la période sombre à venir et de nous rendre propice le dieu Mabon pour être sûr qu’il revienne/renaisse.
Néanmoins, tout ceci n’est qu’un mélange d’un peu de réflexion, d’une goutte d’intuition et d’une pincée de lectures m’y faisant penser. Je serai vraiment curieuse de savoir ce qu’il en est réellement.
Quoiqu’il en soit, je crois que c’est la première fois que j’ai autant aimé Mabon , la célébration, et que je m’y suis pleinement sentie connectée. Cette chose toute bête de me rendre au magasin de produits locaux m’a remise dans le cycle. Redécouvrir les fruits et légumes au fil des saisons. Discuter avec les vendeurs qui connaissent très bien le travail des producteurs.Découvrir avec un plaisir oublié le vrai goût d’une tomate, ou profiter des dernières grappes de raisin de table. Se rendre compte qu’il y a déjà des potimarrons et butternut que j’imaginais beaucoup plus tardif. Indirectement, j’ai retrouvé mon lien avec la Terre.
Mabon, la période de l’abondance, des récoltes, des provisions à faire en prévision de période moins prospère. Je sais qu’on parle du ménage de printemps. Là, j’ai ressenti le besoin de faire un ménage d’automne. Ces jours-ci, j’ai lavé et purifié mon foyer, continué à trier et ranger. Je l’ai vécu comme un acte d’amour. J’ai pris soin de mon petit bout de planète à moi pour le rendre sain et accueillant à tout esprit de la Nature, Petit Peuple ou Divinité qui voudrait y passer.Mais également pour garder uniquement l’essentiel de ce qui doit être travaillé durant la période sombre qui s’annonce. J’ai cuisiné de bonnes choses de saison dont je me suis régalée.
Et pour la célébration, j’ai partagé un bon repas avec une amie païenne qui s’est terminé tard dans la nuit. Nous avons eu le bonheur de nous retrouver après une longue période. D’échanger avec richesse, affection, respect et harmonie. Le lendemain, je me rendais auprès d’une source sacrée. J’y ai déposé des offrandes et longuement médité.J’y ai rencontré un chat aux air de panthère de neige et un écureuil . Une douce quiétude et une belle énergie depuis ce jour m’habite.
Que dire de plus à l’Univers, la Nature, mes Dieux, si ce n’est Merci.